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Les lectures coraniques
Hedi majdoub
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Parler des différentes lectures coraniques est passionnant, d’autant plus qu’elles restent pour beaucoup un sujet assez méconnu et ceci, malheureusement, même chez les plus hauts dignitaires musulmans. Dans cet article, il n’est pas question d’encourager les lectrices et lecteurs à devenir des spécialistes des quiraates, mais plutôt de les sensibiliser à l’existence de cette science, de mieux la comprendre afin de mieux l’accepter. Il faut rappeler que beaucoup par leur méconnaissance ont tendance à assimiler les différentes lectures coraniques à la Bible selon Jean, Marc etc.

Les hadiths sur le sujet

« Le Coran a été descendu en sept lettres » (Bukhari). Ce hadith du Prophète qui aborde les différentes lectures coraniques est plus qu’authentique, dans la mesure où les spécialistes de hadiths le mettent au niveau de mutawatir, c'est-à-dire le plus haut degré de transmission et de fiabilité. En effet, comme le rapporte l'imam Suyuti, ce hadith est rapporté par vingt et un compagnons, ce qui est extrêmement rare. En comparaison, le hadith qui dit « les actes valent par leurs intentions » (Bukhari), celui sur les cinq piliers de l'islam ou encore celui qui mentionne le dernier pèlerinage du Prophète, même s’ils sont connus et authentiques, n’ont été rapportés que par moins d’une dizaine de personnes. Les hadiths rapportés par plus de quinze compagnons dans l'islam peuvent être comptés sur les doigts d'une main. La portée de ce hadith nous apparaît dès lors beaucoup plus claire.

Parmi les vingt et un compagnons qui ont rapporté ce hadith, on retrouve les quatre califes, ibn Massoud, ibn Abass, Abu Saïd al Khoudri, Hicham ibn al Hakim, umu Ayyub, Zayd ibn Arqam, Amr ibn al Asse, Samra ibn Jundub, Amr ibn Abi Salama, Abou Hourayra, ibn Talha al Ansari, Ubaye ibn Kaab, Abou Djahm, Mouadh ibn Jabal, Anas ibn Malik, Hudhayfa ibn al Yaman, entre autres. Bukhari et Muslim rapportent aussi selon Umar ibn al Khattab que ce dernier rentra dans la mosquée du Prophète et entendit Hicham ibn al Hakim diriger la prière. Il récitait la sourate Al Furqan d'une manière différente de ce que récitait Umar, qui l'avait mémorisée bien avant la conversion de Hicham. A la fin de la prière il l'appela pour lui demander où il l'avait apprise. Ce dernier lui répondit : « auprès du Prophète ». Umar ibn al Khattab lui demandât de le suivre auprès du Prophète pour savoir lequel d’entre eux récitait correctement. Après avoir écouté les deux, le Prophète donna raison à chacun et, devant la stupéfaction d’Umar, le Prophète dit « Ce Coran à été révélé en sept lettres, que chacun récite comme on lui a enseigné ».

Dans un autre hadith rapporté par Bukhari et Muslim selon ibn Abbas le Prophète dit : « Jibril m'enseigna le Coran en une lettre, je lui ai demandé de m'ajouter des lectures, et il ne cessa de rajouter jusqu'à ce qu'elles soient au nombre de sept».

Muslim rapporte selon Ubaye ibn Kaab qu’un homme récitait le Coran dans une lecture différente de la sienne. Il décida d’aller le voir pour l’interroger et au moment où il s’approchait il entendit un deuxième lire la même sourate différemment. Il alla donc voir le Prophète avec ces deux personnes. Mais à sa grande surprise, le Prophète fut content de la lecture de chacun. Ubaye dit alors : « j'ai douté comme pendant la jahiliyya » et le Prophète mit sa main sur sa poitrine et lui expliqua que Jibril lui apprenait le Coran en une lettre et qu’il lui en demanda plus, alors Jibril ajouta une deuxième, puis une troisième jusqu'à sept, et lui dit « récite le en sept lettres ».

Abu al Qays, servant de Amr ibn al Asse, raconte que ce dernier lui dit : « j’ai entendu un homme réciter différemment de moi. Nous nous sommes donc rendus auprès du Prophète qui me dit : « Amr sache que le Coran a été révélé en sept lettres, peut importe celle que vous récitez, c'est la bonne manière. Ne polémiquez pas ».

Al Hakim et ibn al Hibane rapporte qu’ibn Massoud dit : « j'ai appris l'une des « hamim » et j'ai vu un homme la réciter d'une autre manière, je l'ai emmené voir le Prophète. Lorsque je lui fis part de mes interrogations, il (le Prophète) devint rouge de colère et tourna son visage avant de me dire : « ceux d'avant vous ont péri à cause des divergences » et Ali se leva et dit : « le Prophète vous ordonne de réciter comme vous avez appris » et depuis ce jour chacun récitait dans une lecture différente de celle de son ami. »

Toutes ces sources ont conduit les oulémas à affirmer qu’il n'appartient à aucun musulman de rejeter une lecture, car il s’agit d’un acte de mécréance. On en conclu également que la Sunna est que chacun apprenne une lecture différente de l'autre, comme le dit ibn Massoud : « et depuis ce jour chacun récitait dans une lecture différente de celle de son ami ». Quant à ceux qui prétendent que cela peut mener à la « fitna », nous leurs répliquons que la vraie « fitna » consiste à refuser ou à combattre la Sunna.

L’utilité des différentes lectures

La révélation du Coran en plusieurs lettres comporte diverses sagesses parmi lesquelles la sauvegarde de la langue arabe dans toute sa richesse. Les différentes lectures coraniques renferment tous les choix littéraires des différentes tribus qui forment la langue arabe littéraire ou la dite classique. Il y a aussi une complémentarité dans le sens, d’où la parole du Prophète : « Mon Seigneur m’a accordé l’étendue des mots » (Ahmad), évoquant ainsi le Coran qui, grâce à ses différentes vocalisations, peut signifier beaucoup de choses à la fois sans changer le mot.

Quant au hadith « Le coran a été descendu en sept lettres », il ne signifie nullement qu’il y a sept lectures mais il désigne plutôt le nombre de points sur lesquels il peut y avoir des différences dans le Coran. En effet, il en existe sept : les noms, les verbes, la position grammaticale, la diminution ou le rajout d’une lettre, le changement d’ordre, le changement d’une lettre et les différences de dialectes. Nous y reviendrons plus amplement dans les prochains articles si Dieu le veut.

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Suggestions

Le Coran

Les mérites du Coran

Il est indéniable que le Coran occupe une place centrale dans la vie du musulman. D’abord parce qu’il le récite au minimum 17 fois par jour lors des raka’ât des 5 prières journalières mais aussi parce qu’il forme avec la tradition prophétique (sunna) la source principale en Islam d’un point de vue juridique, moral et spirituel. Dans la surat Al Nahl, Allah définit ce qu’est le Coran et le but de sa révélation : « Et nous avons fait descendre sur toi le livre comme exposé explicite (tibyane) de toutes choses, une guidée, une miséricorde et une bonne annonce pour les musulmans ». Malheureusement, nous vivons une ère marquée par l’ignorance et l’absence de sacralité dans la vie de tout un chacun et le traitement réservé au Noble Coran en est l’un des signes les plus flagrants. En effet aujourd’hui, il n’est plus qu’un décor dans les bibliothèques, on le met en porte-clés ou pendentif, en sonnerie téléphonique, on jure par lui à tort et à travers pour tout et n’importe quoi, et on minimise même ceux qui ont choisi de prendre le temps de l’apprendre et le réciter, oubliant la parole du Prophète paix et salut sur lui : « Le mérite de la parole d’Allah sur toute autre parole est semblable au mérite d’Allah sur toute autre créature ».

Nous espérons par cet article sensibiliser nos lecteurs sur la réelle valeur du Noble Coran et sur le respect à témoigner envers ce Saint Livre qui depuis l’aube de l’islam, n’a cessé de questionner les esprits et de « mouiller les langues » de ses amoureux d’ici et d’ailleurs, de tout âge, couleurs et mouvance.

Les mérites du Coran

Qui mieux qu’un amoureux du Noble Coran pourrait vanter ses mérites et bienfaits ? C’est pour cela qu’une nouvelle fois l’imam Ibn al Jazari, ce personnage incontournable des différentes sciences coraniques, sera mis à l’honneur. Dans son recueil Tayibatu-n-nashr fi-l-qira’ati-l-`ashr qui résume les règles relatives aux Lectures coraniques majeures, il débute par un hommage au Livre Saint dont voici la traduction :

  • L’Homme ne peut acquérir de noblesse qu’en ce qu’il a mémorisé et compris,

  • C’est pour cela que les détenteurs du Coran sont les Notables de la communauté, les Hommes de l’excellence.

  • Parmi les Hommes, Ils sont les partisans d’Allah, et notre Seigneur se vante d’eux.

  • Il dit dans le Coran de nombreuses choses à leur sujet, mais il leurs suffit comme honneur de savoir qu’Il en a fait hériter Ses élus.

  • Le Coran est au jour du jugement un intercesseur sollicité et sa parole sera entendue.

  • Son détenteur recevra grâce à lui la royauté et l’éternité lorsqu’on le coiffera de la couronne de l’honneur.

  • Il lit et gravit les degrés du paradis, et ses deux parents sont vêtus des plus beaux habits grâce à lui (le coran).

  • Que le bienheureux s’applique alors à l’obtenir, et qu’il ne se lasse jamais de le réciter

  • Qu’il s’y évertue et s’y perfectionne selon ce qui a été rapporté.

Lorsqu’on observe de plus près ces poèmes, on remarque que chaque bienfait cité est inspiré d’un verset du Saint Coran ou d’un hadith du Prophète, paix et salut sur lui. Ibn al Jazari débute par une parole digne d’être retenue par la postérité : « L’Homme ne peut acquérir de noblesse qu’en ce qu’il a mémorisé et compris ». En effet, la vraie noblesse ne vient guère des biens que l’on possède ou du rang que l’on occupe auprès des Hommes. C’est plutôt ce qui nous anime, notre morale, nos principes, ce que nous avons appris et assimilé. On comprend dès lors la sagesse dont fait preuve Ibn al Jazari lorsqu’il poursuit en disant: « C’est pourquoi les détenteurs du Coran sont les Nobles de la communauté, les Hommes de l’excellence ». En effet, y a t-il meilleur que la parole d’Allah ? Si l’on doit respecter l’Homme selon ses acquis, alors quelle estime avoir pour celui qui a fait du Noble Coran son acquis et ses valeurs ? C’est ici un vrai appel aux priorités, à l’amour et au respect des « coranophiles » et du Saint Coran que lance Ibn al Jazari, mentionnant ainsi un hadith du Prophète, paix et salut sur lui: « les plus nobles de ma communauté sont ceux qui portent en eux le Saint Coran ».

«Parmi les Hommes, ils sont les partisans d’Allah, et notre Seigneur se vante d’eux »

Ce vers fait référence au hadith rapporté par Anas ibn Malik qui dit : « le Prophète, paix et salut sur lui, nous dit : « Dieu a de la famille sur terre (des partisans) ». Nous demandâmes alors qui ils étaient et il répondit : « les gens du Coran sont la famille d’Allah et ses intimes. ». C’est un symbole fort qui est utilisé ici par notre maître le Prophète, paix et salut sur lui, pour nous expliquer ce que représente pour Allah ceux qui mémorisent, récitent et calquent leur vie sur Sa parole. Le lien familial est l’un des plus forts qui puisse unir des êtres. On aime sa famille plus que tout et voir le mal, quel qui soit, toucher l’un de nos proches nous affecte. Que penser alors de ceux qu’Allah a considéré comme Sa famille et Ses intimes?

«… mais il leurs suffit comme honneur de savoir qu’Il en a fait hériter Ses élus. »

Ibn al Jazari fait allusion ici au verset 32 de la sourate Fâtir: « Puis Nous avons fait héritier du Livre ceux que Nous avons élus de Nos serviteurs. Parmi eux, il en est qui se font du tort à eux-mêmes. D'autres qui suivent une voie moyenne. Puis d'autres qui, par la permission d’Allah, concourent vers le bien. Et voici la plus grande des grâces »

Ce verset évoque la fierté de ceux qui ont mémorisé le Coran et le mettent en pratique tout les jours : ils sont les élus d’Allah, ceux qui ont été choisis pour présenter le Noble Coran - le lire, le réciter et le mémoriser - et pour le représenter, c’est-à-dire le mettre en pratique, à l’image de la parole de notre mère Aicha que Dieu l’agrée, qui parlait du Prophète en ces mots : « c’était un Coran qui marche ». Le verset suivant nous informe de l’avenir des Hommes du Coran : « Ils entreront aux jardins d'Éden où ils seront parés de bracelets d'or et de perles et vêtus de soie. ». Qu’ils se soient fait du tort à eux-mêmes ou qu’ils aient été exemplaires dans ce bas monde, Allah promet le paradis aux détenteurs du Coran. Ces versets nous montrent l’étendue de la grandeur du Noble Coran : une miséricorde et un secours pour tous ceux qui s’en approchent.

« Le Coran est au jour du jugement un intercesseur sollicité et sa parole sera entendue. »

Le Prophète dit dans un hadith : « le Coran est un intercesseur agréé et un avocat écouté, celui qui le met devant lui tel un guide se retrouvera au paradis, celui qui le laisse derrière lui il le poussera en enfer » (al Bayhaqi). Il nous est rapporté que le Jour du jugement, le Noble Coran viendra intercéder en faveur de ces lecteurs et mémorisateurs et ceci sans pour autant avoir été sollicité au préalable. C’est ainsi que le Prophète paix et salut sur lui nous enseigne par exemple que les sourates Baqara et Ali Imran viendront défendre la cause de ceux qui les mémorisent sous forme d’hommes lumineux. Il dit : « lisez le coran car il viendra le jour de la résurrection intercéder en faveur de ses lecteurs » et dans une version il rajoute : « sera en tête des interssédeurs la sourate Al Baqara et Ali Imran ».

« Son détenteur recevra grâce à lui la royauté et l’éternité lorsqu’on lui fera porter la couronne de l’honneur. »

Le Prophète paix et salut sur lui dit dans un hadith : « L’intime du Coran sera appelé le Jour du Jugement et le Noble Coran dira : « Seigneur facilite lui », on le coiffera alors de la couronne de l’honneur. Le Noble Coran dira alors : « Seigneur augmente lui ! », et on l’habillera de vêtements de noble. Puis le Noble Coran dira : « Seigneur soit satisfait de lui », et Allah sera satisfait de lui. On lui dira alors : « Lis. A chaque verset que tu liras, on te rajoutera des bonnes actions. » (Tirmidhi)

Il nous est relaté dans un hadith, que le dernier habitant de l’enfer entrera au paradis et aura pour lui un royaume dix fois plus grand que les cieux et la terre réunis et l’ombre d’un arbre de son paradis équivaut à mille ans de marche. Ce qu’il faut saisir de ces hadiths c’est que l’Homme du Coran est le plus digne face au Seigneur. Il est récompensé pour avoir dans sa vie consacré du temps au Noble Coran et Allah, par « la couronne de l’honneur », nous montre qu’il est pour Lui le plus méritant. Et « l’éternité et le royaume » lui sont octroyés sans être précédés d’un passage par la « case enfer ». Chers lecteurs, tout Homme vivra l’éternité, demandons nous alors laquelle voulons nous vivre ? Ceci nous rappelle la parole d’un grand sage soufi qui disait « le paradis de la honte ne m’intéresse pas » faisant ainsi allusion aux Hommes qui n’entrent pas au paradis par l’agrément de leur Seigneur, mais qu’après un passage par la demeure de la honte afin d’y être purifiés…

« Il lit et gravit les degrés du paradis, et ses deux parents sont vêtus des plus beaux habits grâce à lui. »

« Au jour du jugement, on dira au détenteur du Coran lis et monte par ta lecture, et récite comme tu le faisait dans le bas monde, et ta demeure coïncidera au dernier verset que tu récitera. » (Ahmad). Saydah Aicha, que Dieu l’agrée, explique ce hadith et nous fait savoir que les degrés du paradis sont équivalents au nombre de verset du Saint Coran, c’est donc à la plus haute station du paradis que se retrouverons les Hommes du Coran. La deuxième partie du vers est en relation avec la parole prophétique suivante : « Quiconque étudie le Coran et en applique les préceptes verra ses parents, le Jour de la Résurrection, coiffés d'une couronne plus éblouissante que la lumière du soleil dans les maisons du bas monde. Si telle est la récompense réservée aux parents, imaginez quelle sera celle qu’aura celui qui, en plus de l'étude du Coran, en applique les préceptes. » (Abou Daoud). Voilà bien un hadith porteur d’espoir pour tous ceux qui ont choisi la voie du Coran pour eux même ou leurs enfants. Cependant à notre époque et surtout en France, beaucoup de parents mettent de côté l’apprentissage du Saint Coran à leurs enfants et vont même jusqu’à se justifier en disant que « le Coran n’apporte pas la subsistance ». Il est clair qu’une telle vision des choses est signe d’une dégradation dans la pratique et la compréhension des préceptes de l’islam de certains de nos confrères. Mais la meilleure manière de répondre à de tels arguments reste d’appliquer au quotidien la célèbre sagesse coranique : « A vous votre religion et à moi la mienne ». (109:6)

« Que le bienheureux s’applique alors à l’obtenir, et qu’il ne se lasse jamais de le réciter. Qu’il s’y évertue et s’y perfectionne selon ce qui a été rapporté. »

Après cette lumineuse énumération, les deux dernières phrases d’Ibn al Jazari sonnent comme une exhortation et nous font revenir à la réalité. Certes les bienfaits et mérites du Noble Coran et de ses détenteurs sont innombrables mais ils se méritent. Et si on devait résumer ces deux derniers vers par un mot, ce serait certainement « effort » qu’il faudrait choisir. Seul l’effort et la persévérance comptent dans une entreprise d’acquisition du Saint Coran, sans oublier pour autant que la quantité ne prime jamais sur la qualité et la pérennité des efforts fournis. Chers internautes, l’apprentissage du Noble Coran et de ses différentes Lectures est certainement l’une des plus grandes sunna qui puisse être appliquée. Notre bien-aimé maître Muhammad, paix et salut sur lui disait : « Le serviteur ne peut se rapprocher de son Seigneur par un meilleur moyen que ce qui émane de lui ». En effet, comment pourrions-nous aspirer à une élévation spirituelle, une réforme morale et à l’agrément du Divin sans un retour à la source essentielle, Sa parole ?

Nous espérons avoir permis à tous nos lecteurs de réaliser l’honneur qui a été fait à l’Homme lorsqu’un jour, dans une petite grotte de la péninsule arabique, le Seigneur des mondes s’est manifesté à la meilleure des créatures qui ait foulé notre terre et lui a tenu ces mots : « Lis au nom de ton Seigneur qui à crée. Il a créé l’Homme d’une goutte de sang. Lis ton Seigneur est le plus Noble. C’est Lui qui a enseigné avec la plume. Il a enseigné à l’Homme ce qu’il ignorait » (96:1-5)

Yassine Mezouar

il y a 2 ans

Le Coran

Les piliers de la Tajwîd

« Celui qui excelle dans la lecture du Coran sera en compagnie des plus nobles anges rapprochés, quant à celui qui lit le coran en persévérant alors qu’il en éprouve une grande difficulté, il sera doublement récompensé. » (Bukhari)

C’est cette noble parole du prophète qui illustre le mieux l’importance de la bonne pratique de la tajwid, cet art qui consiste à vocaliser le Saint Coran de la meilleure des manières, en d’autre termes, le lire comme Allah l’a révélé et comme son prophète puis ses compagnons l’ont transmis. Cependant, à l’heure actuelle nombreux sont ceux qui dans leurs recherches de la bonne récitation s’attardent plus sur la beauté de leurs voix transformant ainsi la lecture du Noble Coran en un exercice de chant plus qu’autre chose. Cet article à pour vocation première de sensibiliser nos lecteurs sur la bonne pratique de cette discipline qui, comme tous les arts, a des règles strictes, une technique et des piliers fondamentaux dont la connaissance et l’application permettent d’exceller dans son accomplissement.

Les cinq piliers du lecteur

Lorsque l’on se lance dans la science de la tajwid, il est impossible de passer à côté d’Ibn al Jazari (cf grandes figures de l’islam), ce grand personnage qui a laissé une marque indélébile dans l’histoire des sciences coraniques. Dans l’un de ses nombreux ouvrages, le matn al Jazariya, il débute par quelques vers très connus de ceux qui s’intéressent de près à la tajwid résumant les piliers de la lecture coranique en cinq points qui consistent en :

  1. La parfaite connaissance des points de sortie des lettres (makhârij al hurûf)

    Ce sont tout simplement les lieux d’articulations des lettres de la langue arabe. En effet, chaque lettre sort d’un lieu spécifique de la bouche et la gorge. La maîtrise de ce premier point permet de se défaire de la difficulté que beaucoup éprouvent quand il s’agit de faire la différence entre les lettres qui se ressemblent et dont les points de sortie se rapprochent. Pour illustrer, on peut donner comme exemple les lettres Qaf et le Kaf ou encore le Dhal et le Zay, etc. ibn Al Jazari dans ses divers ouvrages relatifs à la tajwid a dénombré les différents points de sortie des lettres en 17.

  2. Les caractéristiques des lettres (Sifât al hurûf)

    En effet, connaître le bon endroit où s’articule la lettre ne suffit pas à sa bonne prononciation car chaque lettre a ce que l’on pourrait appeler une « identité ». Est-ce une lettre amplifiée ou non ? Comment doit-on la prononcer lorsqu’elle porte telle ou telle voyelle ? Est-ce ou non une lettre sifflée ? Fait-elle partie des lettres sur lesquelles on applique la règle du qalqala ? Il faut savoir que deux lettres peuvent sortir du même lieu d’articulation mais différer sur leurs Sifât qui font leur singularité. On peut donner comme exemple les lettres Ba et Mim qui sortent toutes les deux des lèvres mais leur différence réside dans la Sifat de qalqala du Ba et le hams du Mim. Dans un prochain article, si Dieu le veut, nous nous attacherons à expliquer en détail la terminologie de chaque Sifat. Cependant, il faut savoir qu’une lettre peut accumuler jusqu’à 7 caractéristiques (Sifât) différentes.

  3. Connaître les ahkams (règles) de la lecture

    Il faut comprendre par là connaître et appliquer les règles de lecture des mots coraniques, car il existe une différence entre lire l’arabe et lire le Coran. En effet la lecture coranique est soumise à des règles strictes qui nous viennent de la récitation du prophète lui même. Il est question ici non seulement du respect des deux points précédents mais aussi de l’ensemble des règles de lecture comme par exemple la prolongation des voyelles longues (mudûd), la nasalisation (ghunna), les farch ou encore toutes les règles propres à chacune des Dix Lectures comme les inflexions vocaliques (imâla) pour ne citer que celle-ci. On ne peut pas s’adonner à la lecture du Saint Coran comme on lirait un journal ou un livre écrit en arabe.

  4. Respecter les arrêts dans le Coran

    Il est malheureusement l’un des piliers de la tajwid les moins appliqués et pourtant l’un des plus important car comme le dit l’imam Dani : « celui qui ne connaît pas la science des arrêts et des reprises ne fait pas partie des Qura (lecteurs spécialistes) ». La connaissance des arrêts et reprises lors de la lecture du coran (en arabe, waqf wa ibtida) est une vraie science à elle seule. En effet un mauvais arrêt ou une mauvaise reprise lors de la lecture d’un verset (à cause du manque de souffle) peuvent dénaturer et changer le sens d’un verset et lui donner parfois une signification contraire au sens initial. Par exemple le verset 116 de la sourate 2, Allah dit : « Et ils ont dit : Dieu s'est donné un fils Gloire à Lui » En lisant ce verset, on peut être tenté de croire que les non croyants ont dit : Dieu s'est donné un fils Gloire à Lui. Alors qu’en réalité ils ont dit : « Dieu s'est donné un fils » et Allah leur répond en disant : « Gloire à Lui ». Donc marquer un arrêt dans la lecture fera office de ponctuation vocalique et à l’écrit, on pourra le transcrire de cette manière : « Et ils ont dit : Dieu s'est donné un fils ! Gloire à Lui !» avec un point d’exclamation. De la même manière un bon arrêt peut apporter une autre compréhension du verset sans pour autant altérer son sens général et parfois même l’embellir. Exemple le verset 29 de la sourate 55 où Allah dit : « Ceux qui sont dans les cieux et la terre L'implorent chaque jour Il accomplit une œuvre nouvelle ». Dans ce verset, en changeant la ponctuation, on peut changer le sens qui reste tout à fait juste dans tous les cas. On peut alors dire : « Ceux qui sont dans les cieux et la terre L'implorent chaque jour » puis la suite : « Il accomplit une œuvre nouvelle ». On peut aussi considérer le sens comme suivant : « Ceux qui sont dans les cieux et la terre L'implorent » et la suite : « chaque jour Il accomplit une œuvre nouvelle ». Cette nuance ne se voit qu’à l’oral, mais à l’écrit, il suffit tout simplement de mettre la ponctuation là où il faut. Vous voyez donc bien l’importance de connaître quand on lit le coran là où il incombe de s’arrêter ou pas.

  5. Connaître l’écriture coranique

    Le Coran nous est parvenu de deux manières distinctes : par voix orale (le prophète récitait et ses compagnons répétaient ce qu’il disait et étaient corrigés sur leur lecture), mais aussi par transcription écrite. La manière d’écrire le coran diffère des méthodes de transcription écrite de la langue arabe. C’est pour cela que savoir écrire l’arabe ne permet pas d’écrire comme le prophète nous l’a ordonné d’où l’importance de maîtriser ilmou al rasm. Surtout quand il s’agit des mots qui s’écrivent séparément et que le coran écrit comme un seul mot ou vice-versa. Par exemple le terme «لا أن » qui parfois peut s’écrire par « ألا ». Même si la prononciation à l’oral est la même, l’écrit change. D’autres mots peuvent être écrits avec un « ة » ou un « ت » comme le mot « شجرة , شجرت ».

    Savoir comment tel ou tel mot est écrit dans le Saint Coran est primordial car les règles de la tajwid en dépendent. Pour le mot « شجرة », écrit avec une « Ta marbuta » ( ة ), à l’arrêt la lettre finale sera prononcée comme un « ه » et si on ne s’arrête pas sur le mot comme un « ت ». Et si il est écrit avec un « Ta ouvert » « ت » alors à l’arrêt et en continu il reste toujours Ta.

    Le but alors est de connaître les méthodes de transcription écrite du coran pour ne pas se tromper à l’oral.

    Cependant, en plus des cinq points cités, il incombe à chaque lecteur de respecter le rythme de récitation qui a été choisi. En effet, dans la tajwîd il existe trois catégories de rythmes qui sont en quelque sorte des niveaux de lenteur ou de rapidité bien distincts. Il y a le rythme appelé Al Tahqiq, qui fait référence à la lecture dite lente. Il y a aussi Al Hadr qui indique la rapidité bien sur avec le respect de l’art. Quant au troisième et dernier niveau, il est dit Al Tadwir qui est un niveau intermédiaire, ni lent ni rapide. Il faudra éviter lorsqu’on lit le coran de jongler entre les rythmes dans une même récitation et de s’attacher à respecter celui avec lequel nous avons débuté pour éviter ainsi de faire de cet acte un exercice de chant.

    L’une des autres erreurs les plus communes des lecteurs qui cherchent à soigner leur récitation réside dans l’exagération de la prononciation des lettres. En effet beaucoup oublient que la tajwid consiste à donner à chaque lettre « son droit » et non pas à les sur-prononcer. Chaque lettre possède sa prononciation il ne faut donc pas chercher à en faire plus.

Après toutes ces explications il devient clair que baser ses efforts dans l’embellissement de sa voix sans pour autant appliquer les règles liées à la lecture du saint livre est inutile : La belle voix ne fait pas la belle récitation. Nous ne voulons pas dire par là qu’il ne faut pas chercher à embellir sa voix, bien sur que non, le prophète disait lui-même « embellissez vos voix lorsque vous récitez le coran » (Abu Daoud) mais ceci ne doit pas se faire au détriment des ahkams. Il faut aussi souligner ici que chaque individu naît avec son propre timbre de voix, le défi sera donc de parvenir à maîtriser sa voix et pour cela respecter 2 règles fondamentales : ne pas en faire trop dans la recherche de la belle voix en chantant le Coran et ne surtout pas imiter les grands lecteurs !! L’imitation est l’un des grands fléaux du monde de la récitation car elle empêche l’innovation et l’originalité dans la lecture. On peut bien sûr écouter et s’inspirer des grands lecteurs mais ne surtout pas calquer sa récitation sur les leurs.

Chers internautes, la lecture du coran est l’une des plus grandes adorations à laquelle un musulman peut s’adonner. Il convient donc de chercher à exceller dans cette pratique et ceci passe par une connaissance pointue des différentes règles qui lui sont propre. Apprenons donc à s’asseoir devant les savants pour palier à nos lacunes dans cette science. Allah le Très Haut dit : « Ceux à qui Nous avons donné le Livre et qui le récitent comme il se doit, ceux-là sont ceux qui y croient » (2:121).

Yassine Mezouar

il y a 2 ans

Le Coran

La sourate La cité

« ô vous les Hommes! Il vous est certes venue, une exhortation de votre Seigneur, une guérison pour ce qui est dans les poitrines, une guidée et une miséricorde pour les croyants. » (10 :57)

Chers lectrices et lecteurs, c’est en ces termes que notre Seigneur met en exergue la place que doit occuper le Noble Coran dans la vie de tout Homme, même si seul un croyant convaincu peut en saisir la profondeur. Fidèle à cette vision qui considère qu’en ayant donné à l’humanité le Coran et le prophète, notre Seigneur a parachevé sur elle ses bienfaits, nous nous faisons le plaisir de partager avec vous dans cet article les enseignements à tirer de l’exégèse de la sourate La cité. Comment s’égarer lorsque d’une part nous disposons des théories coraniques et d’autre part de sa forme pratique que représente notre bien aimé le prophète. Vous verrez bien, je l’espère, à l’issue de cet article la beauté dans laquelle cette noble sourate à mis le doigt sur la voie qui doit être celle de tout aspirant de l’islam du soi, l’islam de profondeur, l’islam de l’illumination intérieure, l’islam qui n’apporte à l’itinérant vers Allah que paix et repos afin de mériter la divine interpellation : « ô toi, l’âme sereine, retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agréée » (89 :27/28) C’est seulement et uniquement après avoir connu l’apaisement intérieur que l’on peut se réjouir d’entendre de notre Seigneur l’ultime notification qui nous rend digne de faire partie de Ses dévoués serviteurs et méritant la demeure de Sa satisfaction : « entre donc parmi Mes serviteurs, et entre dans Mon Paradis » (89 :29/30). O Seigneur irrigue nos cœurs de ton inspiration et nos plumes de ton divin soutien.

Aperçu de la sourate

La sourate La cité (al balad) est une sourate totalement mecquoise ; c’est à dire révélée à la période d’avant l’hégire de notre bien aimé le prophète en l’an 622. On peut même affirmer qu’elle fait partie des premières sourates à être révélées. En effet, elle fut descendue à la trente cinquième position après la révélation de la sourate Qaf et celle de la sourate al Tariq. Cependant dans l’ordre coranique elle se trouve dans le dernier chapitre dit de Amma à la quatre vingt dixième position entre al Ghashiya et al Shams. Avec ses vingt versets elle comptabilise quatre vingt deux mots et trois cent trente cinq lettres. Elle a été révélée principalement pour prendre la défense du prophète, lui apporter un soutien moral et en même temps montrer la voie à suivre pour tout croyant. Ainsi Allah dit :

« Au nom d’Allah le Tout miséricordieux, le très miséricordieux Je jure par cette Cité ! Et toi, tu es un « hilloune » dans cette cité. Et par le père et ce qu'il a engendre ! Nous avons, certes, créé l'homme dans la souffrance. Pense-t-il que personne ne pourra rien face à lui ? Il dit : "J'ai gaspillé beaucoup de biens". Pense-t-il que nul ne l'a vu ? Ne lui avons Nous pas assigné deux yeux, et une langue et deux lèvres ? Ne l'avons-Nous pas guidé aux deux « Nadjd ». Or, il ne s'engage pas dans l’embuche! Et qui te dira ce qu'est l’embuche? C'est affranchir un joug, ou nourrir, en un jour de famine, un orphelin proche parent ou un pauvre dans la misère. Puis faire parti de ceux qui croient et s'enjoignent mutuellement l'endurance, et s'enjoignent mutuellement la miséricorde. Ceux-là sont les gens de la droite; alors que ceux qui ne croient pas en Nos versets sont les gens de la gauche. Le Feu se refermera sur eux. »

Analyse de la sourate

Dans les trois premiers versets, notre Seigneur, par Sa grandeur, jure par deux éléments. Il jure par « cette cité » d’une part et, d’autre part, par « le père et ce qu’il a engendré ». Ici, il ne faut surtout pas tomber dans l’erreur qui consiste à considérer le Seigneur comme Ses créatures. En effet, là où les créatures ressentent le besoin de jurer pour certifier leurs dires et sceller leurs engagements, le Seigneur, Lui, jure sur des éléments afin de montrer soit leurs sacralités soit leurs mérites et importances auprès de Lui. Ainsi donc, par ce verset, nous comprenons la sacralité du culte symbolisé par la ville sainte de La Mecque mais aussi la sacralité de l’humain symbolisé par l’homme et sa progéniture. Quiconque saisi cela ne peut se permettre d’élever l’un au détriment de l’autre. L’Homme et son culte, ses idéologies, ses pensées sont garanties par le droit divin. Quelle place alors au fanatisme aveugle et à la haine dévoratrice de sens.

Cependant en citant la sacralité du culte et celle de l’humain, notre Seigneur, par Sa sagesse, met Son noble messager, notre maitre le prophète, entre les deux comme pour nous montrer non seulement la sacralité de ce dernier mais aussi le fait qu’il est invraisemblablement le trait d’union entre l’un et l’autre ou l’inspirateur suprême du respect de ces sacralités. Il dit : « Je jure par cette Cité Et toi tu es hilloune dans cette Cité et par le père et ce qu’il a engendré ». (89 :1/3).

Dans ce verset, et comme vous l’avez remarqué, je n’ai pas souhaité traduire le terme arabe hilloune car en réalité n’ayant pas de réelle équivalence en français. Il peut à la fois signifier un résident mais aussi le caractère licite d’une chose. Comme si notre Seigneur par Sa grande sagesse voulez nous montrer par un seul mot la situation de notre bien aimé le prophète au moment de la révélation de ces versets ; en dépit d’être le plus noble habitant ayant naquit et grandit dans cette ville dont ses aïeux incarnent toute Sa grandeur et pour laquelle ils se sont battus pour sa protection, malgré cela, ses ennemis, aveuglés par la haine, considéraient toute pratique inhumaine le visant étant licite. Comme si dans la vie, toute personne différente que soi, devait être privée de respect, de sacralité et même d’humanisme.

Dans les cinq versets suivants, notre Seigneur met le doigt sur, à la fois la réalité de l’existence de l’homme mais les moyens que son Seigneur lui a attribué afin de lui permettre de réussir son passage dans ce bas monde. Il dit « Nous avons, certes, créé l'homme dans la souffrance. Pense-t-il que personne ne pourra rien face à lui ? Il dit : "J'ai gaspillé beaucoup de biens". Pense-t-il que nul ne l'a vu ? Ne lui avons Nous pas assigné deux yeux, et une langue et deux lèvres ? Ne l'avons-Nous pas guidé aux deux « Nadjd ». (89 :4/10).

Certes la souffrance, qu’elle soit extérieure ou intérieure, n’a de but que de forger l’Homme et de lui permettre de discerner à travers tous ses états d’âmes afin de voir qu’en réalité, la difficulté ou la facilité n’a point d’existence ni d’utilité que si elle mène à la finalité suprême : connaître le Seigneur. Face à l’épreuve, crier l’absence de la miséricorde divine n’a aucun sens car l’Homme « Pense-t-il que personne ne pourra rien face à lui ? » (89 :5). De même que se créer un semblant de vérité ne conduit à aucune vérité car L’Absolu voit et connaît tout et même si nous ne saisissons pas sa dimension, Il a donné à l’Homme tout les moyens d’observation, d’analyse mais aussi d’action, tout en Le guidant vers les deux voies manifestes, à savoir le bien et le mal. Dans ce sens il dit : « Il dit : "J'ai gaspillé beaucoup de biens". Pense-t-il que nul ne l'a vu ? Ne lui avons Nous pas assigné deux yeux, et une langue et deux lèvres ? Ne l'avons-Nous pas guidé aux deux « Nadjd ». (89 :6/10). Le mot Nadjd dans la langue arabe désigne toute voie se situant sur des plaines à la fois visible par tous mais aussi accessible. Dans ce verset Il désigne la voie du bien et du mal que nul n’est censé ignorer.

Chers lectrices et lecteurs, après ce bref aperçu sur la première moitié de cette Noble sourate, nous vous donnons rendez-vous le vendredi suivant par la grâce d’Allah afin de poursuivre l’analyse de la deuxième et dernière partie de cette sourate qui comme vous le verrez est consacrée à la purification de l’âme. D’ici là, je vous souhaite bonne lecture mais aussi bonne méditation.

Hedi majdoub

il y a 2 ans